Existential Chris un farfouillis perso

Revue littéraire 2025

Je n'ai pas tant lu cette année parce que l'écriture a pris la place de mes moments calmes propices aux attentions prolongées.

J'ai continué l'oeuvre de Hermann Hesse, dont Steppenwolf qui a été une révélation. C'est pour ça que je l'aime tant, j'ai l'impression que c'est un partenaire de vie : chaque fois que j'y reviens, je découvre quelque chose de nouveau ; chaque fois que je découvre une grande vérité sur la vie, je remarque qu'Hermann en parle exactement dans la nuance que j'ai tirée pour moi. Je sens que l'on a un fond commun extraordinairement proche.

La grande découverte de cette année est Machado de Assis, qui a été une révélation. Je ne savais pas qu'on pouvait écrire comme ça, et il a élargi ce que je pensais être le champ des possibles. On peut écrire de façon décousue, "comme quelqu'un d'ivre", et ça marche. Ça marche très bien même.

À lister mes lectures, je me rends compte que j'aime retrouver mes impressions écrites au moment où j'ai fini chaque livre ; les écrire rapidement maintenant, avec le souvenir que ça m'a laissé, c'est un trésor perdu. Je vais prendre le temps de faire ça à l'avenir.

Je ne donne pas de notes et je n'évalue pas la qualité "technique" des livres, mais mon appréciation de la lecture : si j'aime une bouse objective comme 50 Shades of Grey, il peut être une "Belle lecture" à côté de Victor Hugo.
Je trie mes lectures en 5 catégories :

  1. Livres marquants : des oeuvres exceptionnelles, ou qui sont arrivées à un moment propice / ont provoqué quelque chose dans ma vie.
  2. Belles lectures : de la belle littérature que je recommande et que j'ai aimé parcourir.
  3. Déception : des oeuvres avec des qualités mais dont certains aspects ont dégradé un fond qui aurait pu être intéressant.
  4. Navets : rien à sauver, c'est cata, je déteste.
  5. Pas ma tasse de thé : c'est peut-être très bien, mais je vois rapidement que ce n'est pas pour moi. Je repose et je passe au suivant.

Livres marquants

  • Joaquim Maria Machado de Assis - Dom Casmurro
    L'une des plus belles histoires que j'ai lu, celle qui me motive à écrire la mienne, entre autres.
    J'ai tendance à préférer les derniers livres des auteurs que j'aime, ceux écrits quand ils sont plus vieux, ont eu le temps d'affiner leur plume et d'avoir la richesse d'une vie pour nourrir leur création. Dom Casmurro, c'est exactement ça. C'est fin, c'est beau, c'est le résultat d'une vie passée à écrire.
    Le personnage Casmurro raconte sa vie depuis son enfance et sa rencontre de Capitou, sa voisine, dont il est amoureux. Il revient sur sa vie avec son regard de vieil homme, et nous emmène avec lui. Ce que j'aime chez Machado de Assis, c'est qu'il écrit en laissant des vides dans ses histoires qui laissent place à toutes les interrogations, et rendent l'expérience infiniment plus riche.
  • Joaquim Maria Machado de Assis - Mémoires posthumes de Bràs Cubas
    Le livre qui m'a introduit à Machado de Assis. C'est la chose la plus facile à lire que j'ai lu, c'est franchement addictif et ultra efficace. C'est une oeuvre unique par la forme, et de façon plus discrète par le fond. C'est le reflet d'une intelligence remarquable : ce n'est pas un exercice de style, ni une démonstration, ni une part de lui. Parfois, j'avais l'impression qu'il répondait à mes commentaires que j'écrivais en marge les pages suivantes. C'est un ravissement rare d'habitude : chez lui, ça s'est produit une dizaine de fois. Il parle d'écrire comme quelqu'un de bourré, et je trouve ça tellement juste. Les pensées décousues, les liens improbables, les explications qui arrivent plus tard quand on croyait que ça n'avait aucun sens. Je suis admiratif de ce degré de déshinibition, de légèreté, de liberté. J'aimerais être libre comme lui.

    Je ne sais pas quoi tirer de ce livre, ni comment le décrire. Je n'en ai rien retenu, mais c'est une des meilleures choses que j'ai lu. La loi de l'équivalence des fenêtres est brillantissime.

  • Hermann Hesse - Steppenwolf
    J'ai laissé beaucoup de notes dans mon ouvrage. J'ai trouvé dans Steppenwolf autant de réponses à mes questions sur Hermann Hesse que de regrets de découvrir comment sa lucidité semble avoir continué à le tourmenter, toute sa vie. Steppenwolf est profondément personnel, c'est une introspection sur sa façon de vivre sa vie, de prendre du recul sur ses années passées. Une crise de la cinquantaine qu'il atteint à bout de souffle, usé par une existence pour laquelle il a perdu toute vitalité car il la prend trop au sérieux.

    Le Steppenwolf est cette créature bi-phasée, qui n'est à sa place nulle part. Toujours en guerre avec elle-même, sans espoir d'aller réellement mieux, se doutant que la souffrance engendrée ne dépassera jamais le plaisir de vivre. Il doit apprendre à vivre simplement, à chanter, baiser, faire les choses immédiatement, vivre dans l'instant.

    ======== SPOILER DE L'HISTOIRE COMMENCE ICI ========

    ======== SPOILER DE L'HISTOIRE COMMENCE ICI ========

    ======== SPOILER DE L'HISTOIRE COMMENCE ICI ========

    J'ai l'impression que c'est une histoire du renoncement. Tuer Hermine de ses propres mains est "la meilleure issue pour eux deux". Après y avoir goûté, en être tombé amoureux, il doit renoncer à cette vie dont il a compris l'essence pour mieux comprendre la sienne ? Est-ce une remise en contexte, qui lui permet de comprendre qu'il est composé d'une infinité de facettes, mais qu'Hermine n'en est pas une, malgré tout le désir qu'il lui porte ?
    Peut-être qu'Hermine, par son discours de mort, signifie que sa lucidité l'empêchera toujours de faire corps avec ce monde, et qu'il doit accepter que ce soit le cas. Ça ne l'empêche pas de vivre de cette façon, et prendre cette légèreté avec lui, où qu'il aille.

    Steppenwolf mérite une seconde lecture, avec cette fin en tête. Hermine et Pablo sont des facettes de l'auteur qui interagissent entre elles. C'est un récit introspectif, avec un renoncement final : poignarder la poitrine d'Hermine, là où les dents de Pablo ont laissé sa marque.

    Si je n'avais pas lu la préface, Steppenwolf sonnerait comme un renoncement pour enfin vivre. Ou peut-être pas un renoncement, mais une acceptation. L'acceptation que certaines choses sont révolues, ne sont pas ce qu'elles devraient être, et qu'il peut vivre légèrement, lui aussi. Ne pas être aussi sérieux, et rire du reste, comme Pablo qui rit de la mort d'Hermine. Ça n'a pas vraiment d'importance.

    ======== SPOILER TERMINÉ ========

    ======== SPOILER TERMINÉ ========

    ======== SPOILER TERMINÉ ========

  • Mike Mentzer - Heavy Duty
    Un livre de musculation par un musculé brillant qui a concouru à Mr. Olympia aux côtés d'Arnold Schwarzenneger et qui a finit Mister Universe. C'est quelqu'un qui pense bien, et remet en question par hygiène intellectuelle ce qui est considéré comme standard dans la pratique sportive.
    Ce que j'aime dans Heavy Duty, c'est que la philosophie de Mike est simple. C'est le plus proche d'un réel life hack que j'ai rencontré : la promesse de résultats importants, constants, avec un temps d'effort minimal.

    En suivant ses recommandations, je suis passé de 3x 1h/semaine à 1x 45 minutes/semaine, et je suis le premier surpris des résultats. C'est franchement étonnant, et pour le vivre, ça remet en question beaucoup de présupposés sur la pratique de musculation. Maintenant, j'ai du mal quand j'entends parler de personnes qui vont 4 à 5 fois par semaine en salle et que je vois la lenteur de leur progression.

    Il cherche à tuer définitivement l'idée moderne que "More is better" : la question à se poser n'est pas combien d'exercice j'ai besoin, mais quel est le minimum dont j'ai besoin.

Belles lectures

  • Mikhaïl Cholokhov - Le Don Paisible (en cours)
    Lecture en cours, le livre est énorme mais extrêmement bien écrit (bien traduit ?). L'histoire se déroule en Ukraine, à côté du Don (une rivière) dans un village de paysans qui passent leur temps à boire, survivre au froid et battre leur femme quand ils s'ennuient.

    Les descriptions sont physiques, crues : l'acreté de l'odeur des corps, la crasse partout, les haleines et postillons quand les personnages parlent. Il y a une façon de transmettre très primitive dont je suis admiratif. Je ne sais pas du tout où l'histoire va par contre.

  • Joaquim Maria Machado de Assis - L'Aliéniste
    Une petite histoire qui aborde la question de "Qu'est-ce qu'une personne normale ?" de façon fine, sans pousser son propos. J'ai trouvé ça drôle.
  • Hermann Hesse - Le Jeu des Perles de verre (à l'arrêt)
    C'est un livre oméga-dense qui prend du temps et de l'effort à lire.

    Ce n'est pas fun, c'est un divertissement qui coûte. Ça se lit, mais c'est exigeant, car ça traite d'une utopie de société né du mélange des mathématiques, de la théorie musicale, des arts et du langage au travers du parcours d'un garçon qui deviendra l'un des membres les plus historiquement influents du cercle traçant l'évolution du Jeu, dont l'exercice développe la société de façon harmonieuse en s'appuyant sur l'universalité sous-jacente à toutes ces disciplines. Je fais… une pause.

  • Léon Tolstoï - Anna Karénine I
    Chef d'oeuvre classique de la littérature russe, qui a tout ce que j'aime : la bourgeoisie, des histoires de réputation, des liens entre personnages complexes et du drame qu'on voit se dérouler devant nos yeux.
    J'ai adoré. Tolstoï écrit avec beaucoup de finesse, et retrace ces attractions magnétiques contre lesquelles on ne peut pas lutter. C'est vraiment très beau, c'est captivant, et il y a une telle sensibilité amoureuse derrière le crayon que certaines descriptions d'un tremblement de main, d'une nervosité, d'un frémissement, deviennent le seul témoin discret de tempêtes intérieures, et cela suffit. J'aimerais pouvoir écrire comme lui, maaaaaaaaaaaaaaaais…………………………….

    Ce qui est intéressant par contre, c'est qu'il semble considérer que tous les enfants des mêmes parents partagent le même fond, même si ce n'est pas immédiatement visible. L'expression n'est pas la même, mais si l'on pousse la personne dans ses retranchements, on découvre sa vraie nature qui se rapprochera de ses frères et soeurs qui eux, ne cachent pas leurs vices.

  • Hermann Hesse - Éloge de la vieillesse
    Lu en même temps qu'Anna Karénine : le contraste était drôle avec Anna, livre lourd et long que je dévorais, et l'Éloge de la vieillesse, où quelques pages provoquaient une forte impression sur moi, me laissaient pensif et m'imposaient de marcher un peu pour prendre la mesure, essayer de comprendre, d'assimiler un sens que je devine sans le connaître car hors de ma portée, hors d'âge.

    Le livre m'a fait une forte impression : le sujet du temps qui passe est toujours important pour moi. Voir cette fin inéluctable qui s'approche m'est parfois indifférent, m'inspire presque du dédain, et d'autres fois, toujours nocturnes, me terrifient car le concept d'inexistance est un tel non-sens, une telle aberration rationnelle que cette absence de réponse m'écoeure, me broie les entrailles, suscite une panique crue et brutale de ma vie qui s'échappe.
    Ensuite je dors, et la vie reprend.

    La vieillesse, l'effet du temps, la perte des proches, les transformations intimes, cette lente préparation d'une mort qu'on sent grandir en nous. Hermann Hesse est peut-être le plus doux pour en parler, sa sensibilité notant tous ces détails qui font une vie, et se présentant humblement, avec ses torts, ses douleurs, ses ambivalences. Il y a une gravité radieuse dans l'ouvrage, comme le dit la 4ème de couverture. C'est le témoignage au travers d'expériences, de poèmes, d'émotions, d'un homme qui sait toucher le crépuscule de sa vie. Sa vitalité asséchée, sa difficulté à vivre en société, sa santé fragile se transmutent en la perception d'une note de fond, d'une harmonie qui n'apparaît qu'avec l'âge. Elle se révèle après bien des expériences, et apporte avec elle une beauté rare, visiblement seulement par ceux qui ont vécu.

    "Les pensées, les centres d'intérêts et les sentiments de la jeunesse nous sont désormais étrangers. C'est dans ces instants où l'on passe d'un âge à un autre que le spectacle discret et délicat de l'être qui s'éteint et disparaît progressivement peut nous saisir et nous émouvoir, emplir notre coeur d'étonnement et d'horreur, nous faire trembler et sourire à la fois."

    C'est vraiment une notion d'état d'être. Hermann vit au rythme des choses sans s'y opposer. Mourir est un art, auquel on s'habitue avec docilité. La mort de ses proches finit par nous rendre plus proche des morts que des vivants restants, et l'on devient, peu à peu, curieux de l'après, et à même d'accepter cette dernière transformation.
    Je crois que ce livre m'a beaucoup touché car il m'a ouvert une fenêtre sur un "après" dont je n'ai jamais vu que les signes extérieurs : la lenteur des vieux, l'importance donnée aux souvenirs, ces moments d'absence où un regard semble porter immensément loin.
    La beauté de la vieillesse réside dans tous ces souvenirs, qui prennent d'autant plus de place que le quotidien a ralenti. C'est ma mère qui m'a incarné le fait de vivre avec ses morts, et Hermann en parle très justement, avec le fait de porter les siens jusqu'au bout, avec soi.

    Je pense avoir beaucoup plus de tendresse pour les personnes âgées. De la patience, aussi. Il y a quelque chose de touchant dans les écrits de personnes âgées, un côté doux, désarmant, inoffensif, comme si l'auteur, lorsqu'il écrit ses mémoires, parlait seul, pour lui-même. On a l'impression d'entrer dans la maison de quelqu'un d'autre, où tout est fragile. On attend de se faire montrer le chemin, mais notre hôte, lent, est attendu poliment pour nous guider pendant quelques pas avec lui. On retrouve cette même impression de marcher aux côtés d'une personne âgée : elle imprime son rythme sur nous, elle nous y contraint. Et l'on se prend à apprécier cette lenteur d'existence, à apprécier le temps pris à poser le regard sur l'anodin, à être envelopper dans une bulle, comme si cette lenteur nous donnait un prétexte pour l'être, aussi.

    Écrire tout ça me ramène à The Gentle Art of Swedish Death Cleaning de Margareta Magnusson, qui était également touchant. C'est un livre écrit par une vieille femme, qui explique comment faire le tri de ses possessions pour préparer son départ, lentement, pour ceux qui restent derrière soi. Le poids des souvenirs rend le tri des affaires douloureux, doux-amer, nostalgique, et demande du temps.

    "Tant que la mémoire veille, rien de ce qui se passe et de ce qui s'est passé ne se perd."

    "Nous ne devons pas nous efforcer de retenir le passé ou de la reproduire. Il faut être capable de se métamorphoser, de vivre la nouveauté en y mettant toutes nos forces. Le sentiment de tristesse qui naît de l'attachement à ce qui est perdu n'est pas bon et ne correspond pas au véritable sens de la vie."

    La transcendance. Comme ma mère, le sens de la métamorphose. Mon père l'a aussi, à sa façon. Cette façon de se déplacer, de se reformer, que j'ai absorbé moi aussi. Je pense de plus en plus à l'héritage que m'ont transmis mes parents, et ce qui semblait indiscernable auparavant semble devenir plus clair, et leur trace sur moi, évidente.
    Une chose est sûre, j'ai beaucoup de tendresse pour ce livre. C'est une lecture douce, introspective, contemplative, qui je sais aura pris un sens nouveau quand je le relirai dans quelques années.

    Sans être pressé de mourir, sans être pressé de vivre, simplement être. La vieillesse comme l'arrivée d'une plage où l'on voit refluer sa vie, et en refléter mille éclats.

    Nota : tout autant que j'aime Hermann Hesse, je trouve toujours ses poèmes aussi nazes, et ce n'est pas une question de traduction.

Déceptions

  • Thomas Mann - La montagne magique
    La Montagne Magique, c'est comme ces décorations en verre réalisées par des maîtres verriers qui finissent en boutique à 320€ pièce : c'est du très beau travail, objectivement, mais personne n'en veut dans son salon.

    Thomas Mann écrit toujours très bien, mais l'étalage des détails et descriptions que j'aimais dans les Buddenbrook apporte ici une lourdeur qui me tue ; les pages semblent trop longues, trop lourdes, voir toutes ces descriptions qui ne m'intéressent pas, tous ces dialogues dont je n'ai rien à faire m'use, et pourtant je tiens bon parce que "c'est bien fait", mais il y a trop de pages pour pouvoir apprécier un pay-off plus tard.

    Je n'aime pas le cadre de ces jeunes se retrouvant en centre médical en montagne, parlant d'actualités historiques qui ne m'intéressent pas. Ce n'est pas pour moi.

  • John Updike - Rabbit est riche
    Le troisième tome d'un tryptique de l'auteur américain. Très bien écrit… parce que traduit correctement en français ? Qu'est-ce que ça aurait donné en langue originale ?

    Probablement la même chose qu'à chaque fois avec les auteurs US : une démesure de mots sans accroche, énormément de fillers, et sans surprise ça parle d'argent, de caisse, de maison, de meufs, à base de tranches de vie… Bah. C'est toujours la même chose. Je pense que le fait qu'il soit en français a prolongé ma lecture. Ce n'est pas mauvais, mais c'est américain, toujours terriblement long. Je ne comprends pas comment cette histoire peut durer 300+ pages.

  • Hermann Hesse - Le métier d'écrivain
    Un livre de poche vendu 15€, écrit super gros, et court en plus. Pas grand chose à prendre à l'intérieur, je ne retrouve pas l'inspiration habituelle que je tire des textes d'Hermann Hesse. Les commentaires ne m'évoquent rien, pas inspiré, franchement dispensable. J'ai été attiré par le titre charmant, comme "On writing" de Stephen King, qui est pour le coup un vrai ouvrage. Ici, ce n'est pas le cas.

Navets

  • F. Scott Fitzgerald - The Great Gatsby
    Lu 10 pages, ça m'a suffit.
    Je ne sais pas si c'est la traduction de l'anglais US au français qui ne fonctionne pas, car l'effet est toujours le même : un dégueulis d'adjectif sur absolument tous les mots, et toujours des histoires de meufs, de meufs, et de voiture. Le paraître, le statut, l'argent, à l'aide quoi, c'est insupportable.
    Gatbsy en particulier m'a fait l'impression d'un livre pour enfant.
    Rejet typique de la littérature US.

Pas ma tasse de thé

  • J. R. R. Tolkien - Le Silmarillion
    Je me suis enfin attaqué à ce monument de la littérature fantastique pour… En sortir très vite.
    C'est la mythologie, de la vraie bonne mythologie. Mais ce genre d'histoire ne m'intéresse pas. On a vraiment l'impression de lire un cours d'histoire, ce qui est tout à l'honneur de l'auteur qui de façon évidente était brillant. Le problème est que ces histoires imagée, avec beaucoup de significations derrière, ne m'intéressent pas vraiment. J'aimerais que ça soit le cas : ça ne l'est pas. Donc je repose, mais j'en garde un souvenir positif.
  • Umberto Eco - Le Nom de la Rose
    Jamais fan des forts aspects religieux. L'auteur écrit très bien, semble brillant, beaucoup de formules latines, mais c'est parfois tellement… trop, ça m'ennuie, les descriptions physiques de personnages ne m'intéressent pas, ni de comment le monastère est organisé. Il est certainement plus visuel, et s'attache au détail ce qui me perd.

    J'aurais aimé pouvoir le terminer pour savoir où allait nous mener cette enquête au sein du monastère, cependant. L'accroche était bien faite.

  • Edith Head - How to dress for success
    Venu chercher des conseils de style, reparti avec des checklists sur où trouver son futur mari, comment le séduire et comment faire pour le garder.

    Ce dont je me souviendrai : toujours être raisonnablement attirante le matin, et surtout la nuit.

  • Greg Egan - La Cité des Permutants
    Gros livre de nerds boutonneux matheux. Pas étonnant que ça soit une recommandation que j'ai eue d'Hacker News.

    C'est vraiment un truc qui se lit en zozotant "Mais ssest imposssible, tu ssssais, un paradocssssse temporel ne permet pas de boucle de rétroacssssion dû au prinsssipe de régularité de Plank". Pas ma tasse de thé, mais honnêtement ça a l'air de proposer quelque chose. De la hard SF, pas pour moi.

  • Greg Egan - Axiomatiques [audiobook]
    Idem que pour la Cité des Permutants, c'est pour du nerd pur jus, je n'en suis pas un.
  • Patrick White - The Vivisector
    N'a pas l'air d'être ce que j'aime, mais peut-être que je vais continuer. D'ici là, je le place ici.

    Le ton de la vie quotidienne, des détails de la maison, je ne comprends rien aux descriptions de personnages, de leur apparence, de l'air de la maison, ça ne m'intéresse pas. Les personnes à la mémoire très visuelle qui écrivent ne me plaisent pas.
    Il n'est pas US mais australien… C'est peut-être un peu pareil…

  • Selma Lagerlöf - Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède
    À priori, un grand classique Suédois, dont des passages sont souvent utilisés à l'école pour les enfants pour leur enseigner la langue, et en profiter pour parler le géographie et des nombreuses légendes du territoire.

    Je comprends pourquoi : c'est bien une histoire pour enfant, avec une certaine simplicité de langage qui me repousse un peu. Ça n'est pas désagréable, je pense même que c'est un bon livre pour ça, mais je veux lire quelque chose d'autre, et la taille colossale de l'ouvrage n'aide pas à me projeter, j'avoue.

  • Grazia Deledda - Elias Portolu
    Semble OK, mais pas ma tasse de thé. La famille sicilienne, la façon d'écrire, les milles détails des comportements du père… L'intrigue qui s'annonce ne m'intéresse pas, mais ça semble un livre très correct autrement.